Dans un premier temps, le consultant avec l’aide et le soutien de l’art thérapeute, peut chercher à exprimer ses problématiques, ses émotions, en les « vidant» dans sa création, lui apportant d’abord un certain soulagement par l’expression.
De ce fait, la problématique est mise à distance, tout en étant observée à distance aussi.
La personne peut se sentir valorisée par sa création, surprise.
Puis le vécu dans le rapport avec la matière évolue, souvent la personne apaisée crée diféremment et les créations se transforment.
Parfois, elle aura besoin de parler pendant son temps de création ou après, à d’autres moments ce ne sera pas nécessaire. La création et l’expérience de création pourront suffire.
Les émotions, les images, les sensations corporelles ressenties dans l’instant ou dans les jours, les semaines ou les mois qui suivent le travail, vont continuer à agir.
La représentation d’une problématique est profondément personnelle, ce que l’art-thérapeute perçoit dans la création n’a pas forcément à voir avec la réalité du consultant. D'où l'importance de l'écoute de son vécu au lieu de chercher à interpréter.
Par contre, l’art-thérapeute possède une formation au décryptage qu’il garde dans « un coin de sa tête » et qui peut lui être utile ponctuellement pour faire des propositions, pointer certaines choses, ou souligner les thèmes récurrents dans la création.
Cela peut être un levier, une aide.
Le plus important pour le consultant reste l’expérience sensible de la création, elle est au centre de l’évolution ou du mieux-être.